Faustine Seilman
samedi 31 mars 2018
Troisième Volume du Minotaure
Folk pop de traditions / Piano Magique / Pop orchestrale
6 ans. A l’échelle des réseaux sociaux et de la vitesse du monde, c’est une vie. A l’écoute des premières notes de « The Nightwatcher », ce sentiment s’évapore. Faustine a pris le temps de vivre, de s’investir dans des projets éducatifs, de se questionner certainement. Son précédent disque, à la folk intense composé à 4 mains avec The Healthy Boy impliquait ce besoin de vécu pour se livrer entièrement, au risque calculé d’accepter nos parts de ténèbres. Ce ton crépusculaire est toujours balancé par ce toucher de piano sur ce nouveau disque, où l’influence d’Erik Satie se fait immédiatement ressentir. Des comptines (qui font le pont avec ce temps de pause) qui s’apparentent très rapidement comme nos meilleurs alliés pour nos nuits d’insomnies. Ce disque a été composé comme à son habitude en famille (celle de sang et celle de coeur), et cette écoute et communion se nichent dans toutes les orientations de chansons. Faustine Seilman ne doit pas être pas de celles et ceux qui imposent de s’asseoir à la place de chef dans les diners, au contraire elle s’apparente pour nous à une Alela Diane hexagonale. Une artiste forte assumant ses failles et étant reconnaissante de ses héritages et de la part de fêlures nécessaires à illuminer nos mélodies, qui appose toujours de la légèreté et grâce dans le solennel.
Faustine Seilman, « […] on est servi pour un moment question grâce et volupté […] » : tohubohu
